Six young Spanish Imperial Eagles (Aquila adalberti) satellite-tracked from southern Spain visited Morocco this autumn. Last month, we published the news about one of these eagles that did not move from a single point located in Guelmim region. Project coordinators at Junta de Andalucía and Doñana Biological Station suspected that it may have been dead or the transmitter was lost.
On 22 October, our friend Ali Irizi with two technicians from the Forestry Administration, Abdallah Errati and Hicham Loran, went to the area to found out what happened exactly.
At the site, they found the carcasses of three Spanish Imperial Eagles (including the satellite-tagged bird) and one Golden Eagle (Aquila chrysaetos): all electrocuted at the same pylon.
A carcass of an electrocuted Bonelli’s Eagle (A. fasciata) was found under another pylon some 300 m to the east from the first one. The first five photographs showing these electrocuted eagles (numbered as in the report).
On 7 November, Ali Irizi returned to the same area and found four electrocuted Bonelli’s Eagles. The carcasses were underneath pylons located on the same power line (the last three photos)).
Updates:
On 5 December, Ali returned to the region again and found two electrocuted Bonelli’s Eagles. The carcasses were underneath one pylon located on the same power line.
In total, eleven eagles were found electrocuted during the three visits: three Spanish Imperial Eagles, seven Bonelli’s Eagles and a Golden Eagle.
The numbers of the electrocuted birds could be even higher because these eagles were found in a small section of the power line; and also because it’s known that carcasses are removed by mammal scavengers.
We produced the following report where we detailed these observations and proposed some recommendations:
Amezian, M., Irizi, A., Errati, A., Loran, H., El Khamlichi, R., Morandini, V., González, D. G., Garrido, J. R. 2015. Spanish Imperial Eagles and other eagles found electrocuted in Morocco and proposition of correction measures. figshare. http://doi.org/10.6084/m9.figshare.1613292
L’électrocution des Aigles ibériques, de Bonelli et royal dans la région de Guelmim
L’Aigle ibérique est un rapace rare et à répartition restreinte qui a niché au nord du Maroc dans le 20ème siècle, mais actuellement il est entièrement limité à la péninsule Ibérique. Il est classé comme Vulnérable dans la Liste Rouge de l’UICN, mais toujours classé légalement ‘En danger d’extinction’ en Espagne comme en Andalousie en raison de sa petite taille de la population.
Dans la région de l’Andalousie, il existe un programme de réintroduction en cours visant à rétablir l’espèce dans la province de Cadix (d’où il s’est éteint comme nicheur depuis des décennies), et aussi pour renforcer d’autres populations dans cette communauté autonome. Dans le cadre de ce programme, les poussins sauvés originaires des populations sauvages de la région sont réintroduits dans La Junda (Cadix), et ont jusqu’ici réintroduit 83 poussins. En 2015, six Aigles ibériques ont été sauvés, équipés de transmetteurs, puis libérés. Cet automne, tous ces aigles ont traversés le détroit de Gibraltar vers le Maroc.
Le 22 octobre, un de ces 6 aigles (avec bague 6M) est trouvé électrocuté avec deux autres Aigles ibériques, un Aigle royal et un Aigle de Bonelli dans la région de Guelmim, au sud du Maroc.
Le 7 novembre, Ali Irizi a trouvé quatre autres Aigles de Bonelli électrocutés au pied des pylônes situés sur la même ligne électrique (les trois dernières photos).
Le 5 décembre, Ali Irizi a visité à nouveau la région où il a trouvé deux autres Aigles de Bonelli électrocutés au pied d’un pylône situé aussi sur la même ligne électrique.
Au total, onze aigles ont été retrouvés électrocutées au cours des trois visites: trois Aigles ibériques espagnols, sept Aigles de Bonelli et un Aigle royal.
Malgré la forte tendance philopatrique de l’Aigle impérial ibérique, quelques bonnes indications dans la Péninsule ibérique (l’ensemble de la population espagnole et surtout celle de l’Andalousie est en augmentation, la recolonisation récente du Portugal) ont données de nouveaux espoirs que l’espèce peut s’installer et recoloniser ses anciennes zones de reproduction au nord du Maroc.
Malheureusement, les incidents d’électrocution à Guelmim ne montrent pas seulement que la mortalité non naturelle au Maroc est un facteur limitant pour la conservation de l’espèce en Espagne, mais il montre aussi que cela peut compromettre les chances possibles de recolonisation du Maroc dans le futur. En outre, ces électrocutions peuvent mettre en danger la population marocaine de l’Aigle de Bonelli, qui hiverne dans cette région en grand nombre.
Nous recommandons la correction des lignes électriques dangereuses, et de former une collaboration étroite entre les deux pays par des actions de conservation conjointes pour le bénéfice de l’Aigle impérial ibérique et d’autres rapaces.
Nous avons produit un rapport où nous avons détaillé ces observations et proposé quelques recommandations (voir au dessus du titre français).